Le kyste pilonidal sacro-coccygien

 

La maladie pilonidale est déclenchée par l’accumulation de poils libres dans le sillon interfessier pénétrant dans les fossettes médianes enflammées par les phénomènes de friction. Au niveau du sillon interfessier le kyste pilonidal est aussi appelé kyste sacro-coccygien. Il s’agit d’une affection de l’adulte jeune à prédominance masculine.

Indications

Fossettes asymptomatiques : Pas de traitement (ni rasage ou épilation), information au patient

Suppuration chronique : CHIRURGIE

Kyste infecté : Incision sous anesthésie locale, locorégionale ou générale

– Pas d’indication aux antibiotiques seuls, aux pansements alcoolisés, pommades antibiotiques

– Pas d’exérèse du kyste en urgence – simple évacuation de l’abcès

Le kyste pilonidal

La maladie pilonidale est déclenchée par l’accumulation de poils libres dans le sillon interfessier pénétrant dans les fossettes médianes enflammées par les phénomènes de friction. Au niveau du sillon interfessier le kyste pilonidal est aussi appelé kyste sacro-coccygien. Il s’agit d’une affection de l’adulte jeune à prédominance masculine.

Facteurs favorisants :

  • Pilosité marquée
  • Position assise plusieurs heures par jour / Frottements répétés
  • Histoire familiale
  • Peau grasse
  • Surcharge pondérale (IMC>25)
  • Pli interfessier profond

Il s’agit d’une pathologie bénigne.

Modalités opératoires

Intervention réalisée :

  • Sous anesthésie générale ou locorégionale = Rachianesthésie
  • En chirurgie ambulatoire (entrée et sortie le jour même avec nécessité d’un accompagnant à domicile)
  • Exérèse simple du kyste avec cavité laissée ouverte en place et cicatrisation dirigée ensuite par soin infirmier quotidien = EXCISION OUVERTE (cicatrisation dirigée : 6 à 12 semaines) récidive < 5%

Exérèse du kyste avec lambeau (dit lambeau de Karydakis, lambeau ayant fait la preuve de son efficacité mais taux de récidive plus important) : FERMETURE DE LA CAVITÉ avec haut risque de désunion post-opératoire mais une durée de soins infirmiers moins importante au total

Ce lambeau n’est pas réalisable en cas de kyste avec trajets fistuleux ou suppuration chronique active. Il entraîne par ailleurs une petite translation du sillon interfessier. 

D’autres plasties ou lambeaux ont été décrits avec des taux d’échec et de complications (parfois graves) notables et sont réservés aux échecs de cicatrisation ou aux récidives

Suites opératoires habituelles

APRES L’INTERVENTION :

  • Fatigue pouvant persister plusieurs semaines
  • Douleurs qui peuvent être très importantes imposant des antalgiques systématiques les premiers jours et ensuite en fonction des douleurs
  • Nécessité de prise d’antalgiques avant réfection de pansement en cas de soins locaux par infirmière
  • Ne pas porter de choses lourdes ou faire de sport pendant toute la durée de cicatrisation – 2 mois en cas de lambeau
  • Arrêt de travail : variable en fonction de l’activité professionnelle et des déplacements nécessaires – minimum 15 jours
  • Cas particulier des lycéens/étudiants : Poursuite des cours : un certificat pour limiter la station assise prolongée est remis pour faire valoir ce que de droit

IMPORTANCE HYGIENE = UNE DOUCHE QUOTIDIENNE ++

IMPORTANCE D’UN RASAGE PROLONGE / EPILATION DEFINITIVE du sillon interfessier

Evénements indésirables

Liste non exhaustive, à titre informatif.

Des évènements indésirables existent après cette intervention, devant vous faire revenir consulter en cas de symptômes évocateurs :

  • Abcès du site opératoire : douleurs importantes, fièvre, frissons, rougeur très importante, écoulement sale et/ou nauséabond
  • Hématome/Hémorragie du site : saignement important, caillots de sang, douleurs

Désunion de cicatrice en cas de lambeau : fréquent

    Consultation post-opératoire

    Rendez-vous de consultation systématique à 15 jours en cas d’exérèse simple avec cicatrisation dirigée

    Rendez-vous de consultation à 10 jours en cas de lambeau de fermeture : vérification lambeau, ablation des fils, mise en place de soins locaux si besoin.

    Suivi en consultation bimensuel puis mensuel jusqu’à cicatrisation acquise

    Une surveillance REGULIERE et PROLONGEE est indispensable pour une bonne cicatrisation à long terme.