Chirurgie de la vésicule biliaire : cholécystectomie

 

La cholécystectomie ou ablation de la vésicule biliaire est indiquée en cas de symptômes et/ou complications liés à des calculs formés dans la vésicule.

Indications

La cholécystectomie ou ablation de la vésicule biliaire est indiquée en cas de symptômes et/ou complications liés à des calculs formés dans la vésicule.

La colique hépatique est une douleur liée à un calcul qui bloque l’évacuation de la bile de la vésicule, il s’agit d’une douleur épigastrique irradiant sous les côtes à droite ou à gauche, parfois dans le dos, souvent après les repas et souvent accompagnée de nausées voire vomissements. La douleur cède en quelques heures quand le calcul reprend sa place dans la vésicule et que la bile peut s’écouler à nouveau.

Des complications plus graves sont possibles : cholécystite (inflammation de la vésicule biliaire, le calcul est bloqué définitivement), angiocholite et pancréatite en cas de migration de ce calcul vers le tube digestif.

La vésicule biliaire

Il s’agit d’une petite poche située sous le foie, uniquement là pour stocker la bile et permettre son évacuation au cours des repas. Les calculs de la vésicule sont fréquents (15-20% de la population, allant jusqu’à 30% au-delà de 60 ans). Les facteurs de risque identifiés sont : sexe féminin, grossesse, obésité, perte de poids, jeûne, génétique, certains médicaments…

Si les calculs ne sont responsables d’aucun  symptôme il n’est pas nécessaire de retirer la vésicule biliaire mais dès lors qu’il existe une manifestation de calcul il faut pratiquer une cholécystectomie afin d’éviter des complications graves des calculs type pancréatite aiguë lithiasique nécrosante.

Sans vésicule biliaire, la bile s’écoule en continu du foie vers le tube digestif et ce flux est suffisant pour la digestion. Le transit est parfois décrit comme accéléré mais ce n’est pas le plus fréquent. PAS DE CONSEQUENCE SUR LA FONCTION DIGESTIVE.

Modalités opératoires

Intervention réalisée : CHOLECYSTECTOMIE

  • Sous anesthésie générale
  • En chirurgie ambulatoire (entrée le matin et sortie le jour même avec nécessité d’un accompagnant à domicile)
  • Par coelioscopie : 4 petites incisions, intervention alors menée sous contrôle de la caméra

En cas d’impossibilité de coelioscopie il existe toujours un risque de laparotomie sous-costale droite = incision plus grande sous les côtes à droite (5-10%)

Suites opératoires habituelles

APRES L’INTERVENTION :

  • Fatigue pouvant persister plusieurs semaines
  • Douleurs contrôlées par antalgiques (à prendre de manière systématique pendant 48 heures puis en fonction des douleurs)
  • Réalimentation précoce
  • Ne pas porter de choses lourdes ou faire de sport pendant 3 semaines (8 semaines en cas de plus grande incision)
  • Arrêt de travail : 7 jours (pouvant aller jusqu’à 3 semaines en cas d’activité professionnelle physique imposant notamment le port de charges lourdes)

PAS DE REGIME PARTICULIER

Evénements indésirables

Liste non exhaustive, à titre informatif.

Des évènements indésirables existent après cette intervention, devant vous faire revenir consulter en cas de symptômes évocateurs :

  • Infection de cicatrice : rougeur importante, douleur localisée, écoulement sale
  • Hémorragie (rare): vertiges, malaise, tachycardie à appel SAMU
  • Plaie de la voie biliaire principale avec abcès ou péritonite et nécessité de reprise chirurgicale (très rare) : douleurs importantes, fièvre, vomissements, malaise
  • Migration de calcul résiduel du canal cystique (très rare): douleur évocatrice, nécessité d’hospitalisation avec réalisation IRM et/ou geste(s) endoscopique(s)
  • Phlébite, embolie pulmonaire : douleur au niveau d’un mollet, tachycardie, palpitations, difficultés à respirer

Consultation post-opératoire

Rendez-vous de consultation systématique à 1 mois